
Combien de fois la peur nous a-t-elle arrêté sur notre chemin ? Combien de fois nous a-t-elle empêché de vivre quelque chose de beau et de bon pour nous ? Combien de fois avons-nous reculer pour ne pas avoir à l’affronter ? La peur s’immisce silencieusement dans nos pensées, nous fait douter, hésiter, procrastiner. Elle revêt mille visages : peur de l’échec, du jugement, du changement, de ne pas être à la hauteur… Et bien souvent, elle devient un frein à l’épanouissement personnel et professionnel. Nos peurs sont nos ennemies mais comment les affronter ?
Si la peur est un mur, la confiance en soi est la clé pour le franchir. Et le coaching, dans ce cheminement, est un puissant catalyseur de transformation.
Comprendre les racines de la peur
Avant de la surmonter, il faut comprendre ce qu’est la peur. Il ne s’agit pas simplement d’une émotion négative à combattre, mais d’un signal d’alarme interne. Elle peut être :
- Instinctive : une réaction biologique face à un danger réel.
- Conditionnée : héritée de notre éducation, nos expériences passées, ou notre environnement.
- Anticipée : liée à un futur hypothétique, souvent nourrie par des scénarios mentaux.
Par exemple, une personne peut redouter de prendre la parole en public non pas parce qu’elle est incapable de s’exprimer, mais parce qu’elle garde en mémoire une situation humiliante vécue dans le passé. Cette peur, souvent irrationnelle, alimente des croyances limitantes du type : « Je ne suis pas assez bon », « Je vais échouer », « Les autres sont meilleurs que moi ».
Identifier ses peur pour mieux les affronter
1. Observer ses blocages et ses résistances
Pose-toi ces questions :
- Qu’est-ce que je n’arrive pas à faire, alors que j’en ai envie ?
- Qu’est-ce que je repousse constamment ?
- Dans quelles situations je me sens mal à l’aise, tendu, ou paralysé ?
👉 Exemple : Tu veux créer ton entreprise, mais tu n’arrives pas à te lancer. Derrière ce blocage peut se cacher la peur de l’échec, de perdre de l’argent, ou du regard des autres.
Les blocages sont souvent les symptômes d’une peur plus profonde.
2. Identifier les pensées automatiques et limitantes
Nos peurs s’expriment dans notre dialogue intérieur, souvent de façon rapide et inconsciente. Pour les repérer, observe les pensées qui surgissent quand tu es sur le point de passer à l’action.
🔁 Exemples typiques de pensées liées à la peur :
- « Je ne suis pas capable. »
- « Et si je me ridiculisais ? »
- « Les autres vont me juger. »
- « Je vais échouer, alors à quoi bon essayer ? »
👉 Ce sont des croyances limitantes, souvent construites dans l’enfance ou renforcées par des expériences passées douloureuses.
3. Analyser les émotions récurrentes
Les émotions désagréables comme le stress, l’anxiété, la colère ou la honte peuvent être des indicateurs puissants d’une peur sous-jacente.
🧭 Astuce : chaque émotion est un signal. Par exemple :
- La colère peut cacher la peur de ne pas être respecté ou entendu.
- L’anxiété révèle souvent la peur de l’inconnu ou de ne pas contrôler.
- La tristesse peut pointer une peur du rejet ou de l’abandon.
📝 Exercice : tiens un journal émotionnel pendant une semaine. Note ce que tu ressens, dans quelles situations, et ce que tu penses à ce moment-là. Tu commenceras à voir des schémas émerger.
4. Remonter à l’origine de la peur
Une fois la peur identifiée, demande-toi :
- D’où me vient cette peur ?
- À quel moment de ma vie l’ai-je ressentie pour la première fois ?
- Est-ce qu’elle m’appartient vraiment, ou est-ce une peur transmise (famille, société, éducation) ?
👉 Exemple : Si tu as peur de prendre la parole, peut-être qu’on s’est moqué de toi à l’école. Ce souvenir est resté ancré et a créé une blessure émotionnelle qui influence encore ta vie adulte.
5. Donner un nom à chaque peur
Le simple fait de nommer une peur diminue son pouvoir. Mets des mots clairs dessus :
- Peur de l’échec
- Peur de décevoir
- Peur de ne pas être aimé
- Peur de perdre le contrôle
- Peur d’être jugé
- Peur de réussir (eh oui, c’est réel aussi !)
🗣️ Dire : « J’ai peur d’échouer » est plus libérateur que de rester dans le flou de « Je me sens bloqué ».
6. Différencier la peur utile de la peur limitante
Certaines peurs sont protectrices (ex. éviter un danger réel), d’autres sont auto-saboteuses.
🔍 Pose-toi cette question :
« Est-ce que cette peur m’aide à avancer ou m’empêche de vivre pleinement ? »
Si elle t’empêche de progresser, elle mérite d’être transformée — pas ignorée.
Conseil bonus : se faire accompagner
Identifier ses peurs seul(e) est déjà un grand pas, mais certaines peurs profondément ancrées nécessitent un accompagnement bienveillant, comme le coaching, la thérapie ou les cercles de parole. Un professionnel t’aidera à mettre des mots, à trouver le bon angle de lecture, et à passer à l’action en sécurité.
Le coaching : un accompagnement sur mesure
Le coaching est un processus d’accompagnement structuré qui aide la personne à :
- Identifier les freins intérieurs (peurs, croyances, blocages).
- Clarifier ses objectifs et aspirations profondes.
- Développer des stratégies concrètes pour agir avec plus de confiance.
1. Prendre conscience de ses schémas
Le coach, à travers l’écoute active, le questionnement puissant et l’effet miroir, aide le coaché à mettre en lumière ses automatismes mentaux. Il ne donne pas de conseils, mais favorise une prise de conscience.
Exemple : « Qu’est-ce qui te fait croire que tu n’es pas capable ? », « Qui t’a transmis cette idée ? Est-ce une vérité ou une croyance ? »
Ce travail introspectif permet au coaché de reprendre la responsabilité de ses pensées, et de les réévaluer.
2. Reprogrammer son dialogue intérieur
La peur est souvent alimentée par une voix intérieure critique et dévalorisante. Le coaching permet de remplacer ce discours intérieur par une voix encourageante et bienveillante.
Outil fréquent : le recadrage positif.
Au lieu de penser « Je vais me ridiculiser si je parle », on apprend à se dire : « C’est une occasion d’apprendre, pas d’être parfait. »
3. Passer à l’action pas à pas
Rien ne renforce la confiance comme l’action. Le coach accompagne le coaché dans la mise en place d’actions progressives, à son rythme, pour sortir de la zone de confort sans brutalité.
Exemple : une personne ayant peur de s’exprimer peut commencer par poser une question en réunion, puis animer une petite présentation informelle, avant de parler devant un plus grand public.
Chaque petite victoire devient une preuve intérieure de capacité.
4. Ancrer la confiance dans l’identité
Avec le temps, et grâce au soutien du coach, la personne ne se contente pas de « faire confiance » : elle devient quelqu’un qui a confiance en elle.
La confiance n’est plus seulement un état passager, mais un trait d’identité intégré : « Je suis capable », « J’ai de la valeur », « Je mérite d’être entendu·e ».
Témoignage : « J’ai transformé ma peur en moteur »
Amandine, 34 ans, cadre dans une entreprise de marketing, raconte :
« J’avais toujours peur de donner mon avis. J’étais persuadée qu’on allait me juger ou me trouver incompétente. Grâce au coaching, j’ai découvert que cette peur venait de mon passé scolaire, où on ne m’écoutait jamais. Mon coach m’a aidée à me reconnecter à mes forces, à oser parler, même avec le trac. Aujourd’hui, je me sens légitime et même fière d’intervenir en réunion. »
Pourquoi le coaching est si efficace ?
Le coaching ne se contente pas de conseils ou de lectures inspirantes. Il agit en profondeur sur plusieurs niveaux :
- Émotionnel : en accueillant et en transformant les émotions liées à la peur.
- Cognitif : en déconstruisant les croyances limitantes.
- Comportemental : en favorisant des actions concrètes et mesurables.
- Identitaire : en aidant à redéfinir l’image de soi-même.
Le coaching offre un cadre sécurisé, bienveillant et confidentiel où la personne peut explorer ses peurs sans jugement, avec un professionnel neutre et soutenant.
En conclusion
La peur fait partie de l’expérience humaine, mais elle ne doit pas diriger notre vie. Le coaching est une main tendue vers ceux qui aspirent à retrouver confiance en eux, à oser passer à l’action et à vivre pleinement leur potentiel.
Car au fond, la confiance ne vient pas de l’extérieur. Elle naît de la rencontre entre la conscience de nos peurs… et le courage de les traverser.
Et vous, qu’est-ce qui vous attend de l’autre côté de votre peur ?
Bonus : Exercice : « Transformer sa peur en pouvoir »
Objectif : Identifier une peur, comprendre son message, et poser une action concrète pour la dépasser.
Durée : 30 à 45 minutes
Matériel : Papier, stylo ou carnet de coaching
Étape 1 : Nommer la peur
Question :
👉 Quelle est la peur qui te bloque actuellement ?
(Ex : peur d’échouer, peur d’être jugé(e), peur de manquer…)
✍️ Note-la en une phrase claire.
🔹 Étape 2 : Ressentir la peur
Ferme les yeux un instant et ressens cette peur dans ton corps.
👉 Où est-elle localisée ? (poitrine, ventre, gorge…)
👉 Quelle forme a-t-elle ? (serrement, chaleur, pression…)
👉 Quelle intensité (de 1 à 10) ?
✍️ Note tes sensations corporelles.
Étape 3 : Écouter le message de la peur
Les peurs ont toujours un message. Pose-toi ces questions :
- Que cherche cette peur à me dire ?
- Que veut-elle me protéger d’expérimenter ?
- Cette peur parle-t-elle d’un besoin non nourri ? Lequel ?
✍️ Note ce que tu entends, même si ça semble irrationnel.
Étape 4 : Identifier la croyance derrière la peur
👉 Quelle croyance se cache derrière cette peur ?
*(Ex : “Je ne suis pas capable”, “Je ne mérite pas de réussir”, “Si j’échoue, je serai rejeté(e)”)
✍️ Écris la croyance limitante.
Étape 5 : Reformuler la croyance
Crée une nouvelle croyance aidante, plus réaliste, plus douce, et plus motivante.
✨ Exemple :
❌ « Je ne suis pas à la hauteur »
✅ « Je fais de mon mieux et j’apprends à chaque pas »
✍️ Note ta nouvelle croyance.
Étape 6 : Choisir une micro-action courageuse
👉 Quelle petite action peux-tu poser cette semaine pour avancer malgré ta peur ?
Une action concrète, simple, engageante.
💡 Exemples :
- Dire ce que tu ressens à quelqu’un
- Tester une première étape de ton projet
- Demander de l’aide ou du feedback
✍️ Écris cette action et engage-toi sur une date.
Étape 7 : Ancrer l’énergie du courage
Ferme les yeux, inspire profondément. Visualise-toi en train de faire cette action avec confiance. Ressens la fierté, la liberté, la force intérieure.
Garde cette image ancrée en toi comme une ressource de courage.
Chaque chose arrive en son temps. L’essentiel est de ne pas se mettre la pression et d’avancer pas à pas, de s’écouter et de se faire confiance.